Pratiquer une pêche de loisir écoresponsable
- Ne pas perturber l’écosystème
Guillaume nous conseille de faire attention à ne pas perturber l’écosystème. Il nous explique par exemple que lors de la récolte des appâts en bord de mer, il faut être attentif à reposer les roches dans le bon sens, pour préserver la vie qui s’est développée dessous.
L’occasion de rappeler également que dans tous les cas, la glane sur les littoraux et les bords de mer doit être pratiquée avec parcimonie et dans le respect d’un environnement à l’équilibre fragile.
Prenons l’exemple de la laisse de mer, cette « bande » de déchets naturels laissés par la mer quand elle se retire, et qui correspond grosso modo à la limite entre la zone « terre » et la zone « mer ». Quand elle n’est pas polluée, la laisse de mer est composée d’algues, de coquillages, de petits galets, de bois flottés, de petites carcasses d’animaux…
Cette laisse de mer est régulièrement attaquée par les systèmes « agressifs » de nettoyage des plages, et éventuellement aussi par les glaneurs de tous âges. Elle est aussi menacée par les déchets humains, et notamment plastiques, qui viennent s’y échouer.
Ce qui peut vite se révéler dangereux, tant le rôle écologique de la laisse de mer est absolument primordial. Elle fait vivre des micro-organismes par milliers ; elle peut nourrir de nombreuses espèces animales dont notamment les oiseaux, qui s’en servent aussi pour construire leurs nids ; elle fertilise les sols via la décomposition des algues, ce qui permet à d’autres types de végétations de se développer ; et enfin elle protège les plages d’une érosion trop rapide par la mer et le vent et contribue à les préserver et à les « fixer ».
Abîmer la laisse de mer, c’est mettre tout l’équilibre de l’écosystème marin en danger.
- Ne pas ramasser ou pêcher plus que ce dont on a besoin
Faire attention, nous dit Guillaume, de ne conserver que ce dont on a besoin pour les plaisirs de la table, et remettre le reste à la mer. Et il est vrai que les questions de surpêche sont déjà tellement problématiques à l’échelle industrielle et professionnelle, qu’il n’est pas utile d’en rajouter une couche nous-même !
Au-delà de la quantité de poissons pêchés, il est primordial de respecter les réglementations en cours concernant les périodes de pêche, les quantités autorisées et les tailles de capture autorisées. C’est absolument essentiel pour pouvoir pêcher ou ramasser sans compromettre les cycles de vie des espèces, et donc en veillant à les préserver. Cette réglementation peut être difficile à suivre, car elle varie en fonction des types de pêche, des lieux de pêche, des saisons, des poissons pêchés, etc.
Renseignez-vous auprès des Affaires Maritimes ou de ses organismes affiliés ou délégués. Outre l’aspect écologique, le non-respect de cette réglementation pour vous exposer à des sanctions très lourdes.
Direction interrégionale de la mer (DIRM)
Nord Atlantique-Manche Ouest : 02.90.02.69.50
ou la direction interrégionale de la mer de votre région
Délégation à la mer et au littoral (DML)
de Loire-Atlantique : 02.40.11.77.50
ou la délégation à la mer et au littoral de votre
département
Liens à consulter :
https://wwz.ifremer.fr/peche/Le-monde-de-la-peche/La-gestion/combien/Les-tailles-minimales
- Ramasser ses déchets
Comme le dit Guillaume, cela peut paraître du pur bon sens. Et pourtant, on ne le sait que trop, les océans sont littéralement envahis et étouffés par des tonnes de déchets et de plastiques qui les tuent à petit feu.
Il faut donc absolument être extrêmement attentif avec les déchets. Ne pas les jeter à la mer, bien évidemment, mais aussi faire attention aux emballages qui s’envolent, au fil de nylon que l’on coupe…
Une solution simple à mettre en place pour limiter la pollution des océans, c’est simplement de faire en sorte d’éliminer, le plus possible, le recours au plastique. N’emportez pas en mer des aliments emballés dans des films plastiques ou rangés dans des sacs plastiques. Et évitez à tout prix les plastiques à usage unique : couverts, assiettes, gobelets, pailles… sont à proscrire absolument.
N’hésitez pas non plus à vous renseigner si vous le souhaitez sur les initiatives écologiques et dépolluantes qui existent, et que vous pouvez soutenir, vous seriez peut-être surpris de leur nombre et de leurs qualités !
Retrouvez l'interview vidéo de Guillaume Fourrier ci-dessous :